Acuité visuelle: les pièges

Sandrine Sommer
Strabomania I - 2001

Quelques règles sont à retenir:

Il faut utiliser de bons optotypes, en tests groupés et non séparés ( pour évaluer le pouvoir séparateur qui est le plus souvent atteint en cas d’amblyopie).

Toujours réaliser une cycloplégie, de préférence atropinique, à répéter; pour tester l’efficacité de la cycloplégie, tester l’acuité visuelle de près.Donner la correction optique totale.

Tester l’acuité visuelle de loin et de près, la récupération de l’amblyopie pouvant se faire de près en premier.

Rechercher l’isoacuité; l’acuité de 10/10 n’étant atteinte que vers 5-6 ans, il faut veiller à l’évolution normale, l’examen du jeune enfant étant évolutif et non statique.

Dépister les incohérences: si l’œil le moins hypermétrope ou le moins astigmate est le moins bon, il faut rechercher l’organicité de l’amblyopie.

Pour éviter les tricheries, le pansement adhésif est le moyen le plus sûr d’occlusion.

Ne pas utiliser de cache dans les nystagmus latents car, en accentuant le nystagmus, on perturbe l’acuité visuelle.

Chez le jeune enfant, la mesure peut se faire à 2,5 m avec un test étalonné pour cette distance, car l’attention de l’enfant se disperse à 4-5 m.

Enfin, pour examiner un enfant, il faut d’abord obtenir sa confiance, savoir jouer avec lui et ne pas hésiter à le revoir plusieurs fois en cas de doute.